LE DRAPEAU NOIR L’EQUERRE ET LE COMPAS

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Contribution La Griffe Lorraine

Rubrique Hors-Normes

Intérêt général de l’ouvrage ▲▲△△△

Facilité de lecture ▲▲▲▲▲

Rapport avec le rite ▲△△△△

Voici un ouvrage à ne pas prendre entièrement au sérieux, il faut avant tout connaître un peu le parcours de l’auteur et ne pas prendre au pied de la lettre toutes ses affirmations et pirouettes.

Forcément clivant et partisan d’une maçonnerie « sociétale », Léo Campion a le mérite d’être un non-violent, dédramatisant les propos aussi graves soient-ils. Franc-Maçon libre, caricaturiste, chansonnier, résistant et Très Illustre Frère.

Son ouvrage ne révolutionnera pas vos convictions maçonniques, c’est plutôt une compilation d’idées et de citations que vous pourriez trouver aussi dans des ouvrages non maçonniques, des ouvrages de sagesse populaire : « Brassens confiait volontiers en privé, que la seule révolution possible, c’est d’essayer de s’améliorer soi-même, en espérant que les autres fassent la même démarche. Le monde ira bien mieux alors. »

La spiritualité, l’immanence et la transcendance, sont absentes du propos, contrairement à l’humour et à la provocation bon enfant à chaque coin de page. La liberté et l’anarchisme restent le fil conducteur du texte.

Il faut remettre dans le contexte de l’époque certains éléments relatés. Voici par exemple les réponses de Pierre Joseph Proudhon (grand théoricien de l’anarchisme positif et du socialisme libertaire) au moment de son initiation :

·      Que doit l’homme à ses semblables : « Justice à tous les hommes « 
·      Que doit-il à son pays : « Dévouement à son pays »
·      Que doit-il à Dieu : « La guerre ! »

Proudhon est un homme du 19e siècle et le rapport à la religion n’est pas identique à notre époque.

Bakounine, Reclus, … et tous les grands noms de l’anarchie prêtent leurs citations tout au long de l’ouvrage et c’est un bon résumé de ce qu’ont pu apporter les pensées libertaires.

C’est un texte à connaître pour aborder un autre versant de la maçonnerie, de la pensée anarchiste pragmatique et non violente, et regarder les sœurs et les frères « d’en face » avec bienveillance, fraternité et sans idéologie politique, simplement avec du « bon sens », du recul, de l’humour et du culot comme Léo Campion : « La dictature est une forme autoritaire de la démocratie dans laquelle tout ce qui n’est pas obligatoire est interdit ».

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