DESCRIPTION DE L'EGYPTE ANTIQUE

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Contribution La Griffe Lorraine

Rubrique Hors-Normes

Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲△△

Facilité de lecture ▲▲▲▲▲

Rapport avec le rite ▲△△△△

Ce livre est un grand et gros ouvrage. Avec plus de trois kilos, on en a pour son argent tant pour la qualité que la quantité. L'ouvrage reprend les planches des cinq volumes de planches publiées en 1809, et consacrées aux monuments de l'Egypte antique, mais fait l'impasse sur les autres tomes, traitant de l'Egypte dite moderne, celle de la campagne d'Egypte. L'indispensable préface de l'Institut d'Egyptologie de Sydney Aufrère permet de naviguer dans cet énorme bouquin.
C'est ce que l'on nomme un « reprint », c'est à dire la reprise des planches et typographies, à l'identique de l'édition originale. Les planches imprimées sur un papier de qualité sont classées par monuments et sites. Certaines sont en couleur, d'autres en noir et blanc. Fort bien me direz-vous, mais quel est l'intérêt de ce reprint ?

Elémentaire mon cher Watson ! Il nous présente les monuments et inscriptions telles que purent les découvrir les savants de l'expédition. C'est ainsi que l'on peut voir leur état lors de cette découverte. Edifices ensablés, peintures non altérées par la pollution des temps modernes, dans une fraicheur de conservation remarquable.
C'est une plongée de deux siècles dans le temps, pour des monuments vieux de plusieurs millénaires. Le grand barrage d'Assouan n'existait pas et le fleuve fécondait chaque année la vallée du Nil de son limon, cadeau des dieux. Il faut imaginer les savants qui écarquillèrent leurs yeux découvrant l'extraordinaire splendeur de ces monuments et hiéroglyphes. Il fallait donc pour relater cette expédition un ouvrage à la hauteur des merveilles endormies. La précision des planches est incroyable.
Elles comportent en sus des plans des édifices. Plans, coupes, élévations, rien ne manque. Ce grand livre muet, nous parle pourvu que l'on se laisse emporter par la beauté et l'harmonie. S'il nous fait pointer du doigt l'écoulement du temps sur les pierres, ce temps reste comme figé par la grâce des artistes antiques.

Il nous offre le spectacle mis en scène par une civilisation où régnaient encore les dieux et la marche vers l'éternité.

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1Q84