JEHANNE D’ARC N’A PAS ÉTÉ BRULÉE
Contribution La Griffe Lorraine
Rubrique Hors-Normes
Intérêt général de l’ouvrage △△△△△
Facilité de lecture ▲▲▲△△
Rapport avec le rite ▲△△△△
Je possède un ensemble de livres consacrés à Jeanne d'Arc, assez important. Jeanne d'Arc a bien été conduite au bucher, brulée, puis ses cendres jetées dans le fleuve. Alors, étant tombé sur ce bouquin, je me suis dit, voyons quelles âneries ce livre peut-il contenir ? Et je n'ai pas été déçu. Pour parvenir à sa conclusion, l'auteur un « Académicien d'histoire » - ça ne s'invente pas -, tout auréolé de son beau titre se lança à plume perdue dans la démolition historique.
Pour ce faire, les approximations, les ragots, les oublis, les déformations, les inventions pures et simples furent appelées en renfort. Les traductions fantaisistes, les légendes, les on-dit, ne manquent pas. N'ayant pas une vraie clarté du problème, l'obscurité des propos règne en souveraine du flou chez l'auteur. Le plus ahurissant est qu'il ignore totalement l'existence du Centre d'études Johanniques, lequel possède la plus grande collection d'actes authentiques sur Jeanne d'Arc. Était-ce trop loin de son domicile dans le Saintonge, pour qu’il s'y rende ? Ou alors craignait-il l'horrible vérité ?
La gamine a bien servi de combustible aux Anglois, hélas, trois fois hélas, mon pauvre Gérard. J'avais déjà lu pas mal de sottises sur notre héroïne nationale, mais là, ce fut au-delà de tout ce que j'avais espéré. Ceci me conduit à penser aux devoirs de celui qui se veut historien. Ne pas se mentir, vérifier ses sources, écrire simplement, et ne pas succomber à la tentation du « sensationnel » à deux balles. Transmettre la lumière et non pas l'ombre.
Toutes vertus historiques absentes chez notre « historien ». Bien sûr je ne recommande pas la lecture de ce fatras, mais celui qui veut toucher du doigt la bêtise, pourra toujours l'acheter d’occase, puis l’ayant lu, le jeter dans le bucher des vanités.