UN AN DANS LA FORET

Contribution La Griffe Lorraine

Rubrique Hors-Normes

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Rapport avec le rite: 0

Rien…

Calé dans l’encoignure du compartiment, la taïga sibérienne déroulée sans fin au rythme de la jonction des rails russes (35 kg au ml), je me réjouissais de retrouver à nouveau ce compère de Cendrars… Encore une aventure … Et dénichée par François Sureau.

Encensé ce livre, qui vient de paraitre, par les libraires … J’aurais dû me méfier.

 Aventure ignorée par beaucoup, celle en 1938 d’une liaison d’un an (d’où le titre) entre Blaise et Élisabeth Prévost, riche et aventurière voyageuse. Cendrars a 51 ans, elle 24 et alors ? De toute façon on ignore tout de cette année passée dans la forêt ardennaise et les protagonistes n’en n’ont rien rapporté ou si peu.

 Alors pourquoi péro-phraser ? (contraction de pérorer et phraser) Et vouloir faire de la forêt la part centrale du bouquin alors qu’il ne subsiste rien que nous ne connaissions déjà.

Que ces deux là aient fait une pause et rechargé les batteries de l’imaginaire, c’est acquis, mais ensuite ? Pourquoi imaginer Cendrars, tronc inamovible, « avoir été immédiatement sensible au caractère enchanté de la forêt ? ». Je n’invente rien et je l’entends, le gros rire de Blaise…

En réalité, à mon sens, François Sureau écrit deux bouquins en un. Le premier, à large part, s’intéresse à sa personne, civile ou militaire, livrant des références sans poursuivre, et que le vulgum ignore, celles des penseurs religieux (ou pas) inconnus, et relate ses propres expériences qui ne mènent à rien. Ne viserait-il alors qu’un élitisme autocentré, celui, confortable du « nous sommes entre amis » ? (Distingués les amis). 

Le second, cette année dans la forêt ardennaise, est prétexte au premier, et compte si peu, faute de bases solides… forcement.

 Blaise Cendrars repartira à la guerre comme correspondant à la force expéditionnaire britannique en 39, Élisabeth Prévost continuera à voyager juste qu’à sa fin en 1996 à Houat. La maison de famille étant rasée depuis 44.

 La tranche de vie, banale peut être, ne pouvait que mener à un bouquin sans portance. Sureau l’a fait, fallait oser… C’est raté ! Il a inventé le bouquin qui met de mauvaise humeur.

  

 

 

 

 

 

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