Contribution La Griffe Lorraine

Rubrique Hors-Normes

Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲△△

Facilité de lecture ▲▲▲▲△

Rapport avec le rite ▲▲△△△

Pierre Dac fait partie de ces philosophes méconnus, qui cachent derrière leur humour, une vision du monde des plus pertinentes. A côté de lui tous les beaux penseurs confis dans leur suffisance ne sont que de petits gamins en culotte courte. Les Académiciens tremblotants peuvent ranger leurs épées et remiser leurs médailles. Ses pensées touchent à presque tous les domaines, et certaines sont, j'ose le dire, de nature quantique.

Et qui dit quantique dit chanson, tant ses aphorismes sont délicieux et percutants. Ainsi, lorsqu'il écrit que « s'il est vrai que 2 et 2 font de leur mieux pour faire quatre, il est non moins vrai que 18 et 20 font tout ce qu'ils peuvent pour ne pas faire 39,95 », il fait preuve d'un esprit mathématique des plus aiguisés.

Pierre Dac substitue à la raison pure et ordinaire, le bon sens, ce qui produit des télescopages dont les dégâts sont l'apparition de paradoxes. Telle cette maxime : « En justice courante et cavalante, si tous les prévenus l'étaient à temps, le banc des accusés serait souvent vide. » Que peut-on ajouter à tant d'évidence ?

Ne soyons pas étonnés qu'à la suite de Pierre Dac, de grands humoristes s'engouffrèrent dans le sillon qu'il traça. De Devos à Coluche, tous s'en inspirèrent.

Je recommande cette œuvre inestimable à tous les disciples de la critique positive, à tous les amateurs de maximes, à ceux pour qui la vie est tellement mieux vécue quand l'absurde est renvoyé aux oubliettes.

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