L’ESPRIT, L’AME ET LE CORPS
Contribution La Griffe Hauts de France
Rubrique Hors-Normes
Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲△
Facilité de lecture ▲▲▲△△
Rapport avec le rite ▲▲▲△△
Dieu et la science, Foi et science, Foi et Raison reste une question récurrente dans l’histoire humaine et cet essai précède de près de 80 ans, trois ouvrages récents traitant de cette thématique et que l’on retrouve dans La Griffe : « Dieu, la science, les preuves », « La science, l’épreuve de Dieu », « Dieu n’a pas besoin de preuves ».
Monseigneur Luc de Crimée (Valentin Voïno-Iasenetsky /1877-1961), Archevêque de Simféropol et de Crimée, est aussi professeur, chirurgien, scientifique, artiste et Saint orthodoxe russe. Victime de la répression politique communiste en raison de son engagement religieux, il passe plus de 11 ans de sa vie en exil et en prison et sera canonisé par l'Église orthodoxe russe en août 2000.
C’est au travers de son double engagement de médecin et de croyant, qu’il approfondit l’interaction entre science et religion et expose sa propre vision anthropologique chrétienne dans laquelle il en rejette toute contradiction. Il met en évidence l’interaction des influences du corps humain sur l’esprit, et inversement ; de son côté, l’âme représente une sphère où le spirituel est intimement lié à la vie corporelle. Il n’y a chez lui aucune conception manichéenne de la vie humaine au plan ontologique où s’opposerait l’esprit et la matière. Le souffle de l’Esprit est principe de vie ; l’homme réunit l’intelligible et le sensible et participe au Tout. L’Esprit, l’âme et le corps, entité « ternaire plus une » se résoudra dans la Révélation finale avec l’instauration de la Jérusalem Céleste. Sa conclusion fournit des arguments sur l’immortalité de l’âme.
Faisant de très nombreuses références aux textes de la Bible, il prend aussi en référence la philosophie occidentale classique. Il s’appuie sur les connaissances de l’époque tant dans les domaines de la physique, de l’astrophysique que des recherches en psychologie mais aussi du physiologiste comme Charles Richet qui expliquait dans son Traité de métapsychique qu’« il existait dans la nature des vibrations inconnues … » Les connaissances scientifiques exposées sont contemporaines de l’auteur et donc en retrait des connaissances actuelles en physique et astrophysique ce qui n’est pas surprenant.
Il aborde aussi l’esprit des plantes et des animaux puis l’esprit des animaux et des hommes, nous décrit également des expériences de parapsychologie et rapporte quelques guérisons miraculeuses pour lesquelles il avoue ne pouvoir prouver qu’il s’agit d’un miracle.
Enfin, nourri des recherches sur la psychologie et la parapsychologie du XXe siècle, l’auteur explore les formes d’énergie encore méconnues, un thème loin d’être épuisé de nos jours.
Bien que parfois théorique, cet ouvrage reste néanmoins compréhensible. C’est une contribution intéressante sur la tripartition de l’homme.