SYMBOLISME MAÇONNIQUE ET TRADITION CHRÉTIENNE
Contribution La Griffe Lorraine
Rubrique les Incontournables
Intérêt général de l’ouvrage ▲▲△△△
Facilité de lecture ▲△△△△
Rapport avec le rite ▲▲▲△△
Jean Tourniac, grand « Monsieur » de la maçonnerie française, fondateur de la loge de recherche « Villard de Honnecourt » et personnage important au sein du Rite Écossais Rectifié.
Dans cet ouvrage, Tourniac évoque brièvement les rites écossais, anglo-saxons, sans jamais entrer dans le détail, pourtant ce sont souvent ces détails qui différencient nos pratiques. Son propos se consacre uniquement aux rapports entre la tradition primordiale, l’Église et la maçonnerie, comment et pourquoi peut-on réconcilier l’Eglise avec les maçons (ou inversement) ?
Le texte est d’une richesse biblique, culturelle et d’une érudition formidable mais le propos est trop obscur à mon avis pour en atteindre l’objectif initial.
La lecture est une torture, le style est affreusement douloureux et ressemble à des notes de thèses, c’est-à-dire un entassement de « savoirs » dont on n’aurait pas encore fait le tri, la synthèse et la conquête.
J’ai la sensation d’avoir lu un livre hors-sol, c’est-à-dire qu’à aucun moment il n’est question d’humain, de palpable, d’existence, impossible de raccrocher un seul passage au monde des vivants.
L’auteur est un grand spécialiste de l’œuvre de René Guénon et il réussit le tour de force de rendre encore plus obscure la pensée du maître, tout cela au milieu d’une mise en page trop dense.
Les notes de bas de page deviennent très souvent l’essentiel et il ne reste que six ou sept lignes de prose.
Certes, j’y ai appris beaucoup d’éléments et compris certaines analyses de l’auteur, mais ce fût laborieux.
Pour en finir, c’est un livre de spécialiste, pour les spécialistes, je dirais même pour les maçons/théologiens (ou inversement) et même pour eux, je pense que la lecture doit être ardue.
Cela n’enlève rien au prestige de Jean Tourniac, à sa puissance intellectuelle et son grand savoir, mais le partage et la transmission, c’est une autre histoire.