AUX ORIGINES DE LA FRANC-MAÇONNERIE ISAAC NEWTON ET LES NEWTONIENS

Contribution La Griffe Lorraine

Rubrique les Incontournables

Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲▲

Facilité de lecture ▲▲▲▲▲

Rapport avec le rite ▲▲▲▲▲

Alain Bauer, Maçon, spécialiste en criminologie, présent sur tous les plateaux de télévisions, professeur et auteur de plusieurs livres dont celui-ci, est connu de tous. Cet ouvrage est le fruit d’un travail collectif d’une très grande qualité fait par des chercheurs, historiens, qui ont rassemblé de nombreuses contributions et textes oubliés, où doutes et contradictions ont jalonné leur chemin, cherchant la vérité historique dans toutes ses dimensions. Longtemps l’histoire de la Franc-Maçonnerie fût un sujet difficile, négligé par les historiens, dont il convenait de s’écarter. Les affirmations relevaient souvent de légendes sans respect de la vérité historique. Une affirmation est aujourd’hui admise comme étant fausse : la maçonnerie opérative était à l’origine de la maçonnerie spéculative. La maçonnerie spéculative est apparue au grand jour en 1717, après une période de gestation entre 1700 et 1717 autour de l’idée suivante : la science va sortir de la guerre civile l’Angleterre divisée, morcelée, amoindrie. Créée à l’initiative des amis d’Isaac Newton, elle semble liée à une confrontation d’évènements simultanés. Une maçonnerie spéculative existait en Ecosse, dès le 16° siècle au moins, avec des loges qui fonctionnaient avec statuts, rituels, règlements intérieurs. Ainsi les plus anciens rituels maçonniques sont écossais. Les loges écossaises recevaient en leur sein des membres qui n’étaient pas du métier. C’est dans cette Ecosse indépendante jusqu’en 1707 que cette pratique de l’acceptation va aboutir à une véritable transformation de l’institution. Ainsi la Maçonnerie écossaise est à la source de la Maçonnerie spéculative. Il faut attendre 1696 pour avoir le manuscrit dit « des Archives d’Edimbourg » le plus ancien rituel Maçonnique complet, et en 1700 le Manuscrit Chetwode Crawley. Par ailleurs Schaw fût l’un des plus fidèles serviteurs de la couronne écossaise (manuscrits Schaw 1598 et 1599).

Robert Moray, écossais, semble être le lien entre maçonnerie opérative, Royal Society et Franc-Maçonnerie anglaise. Il sera l’un des créateurs de la Royal Society. Celle-ci, en 1663, admettra un lien privilégié avec la Couronne et l’Empire. Le lien philosophique et structurel entre la Royal Society et la Franc Maçonnerie n’est plus à démontrer. Le rôle de Newton scientifique et Franc Maçon, président au long mandat, a été déterminant. Avec la création de la Grande Loge de Londres en 1717 et les constitutions d’Anderson, la Maçonnerie spéculative écossaise devint subitement anglaise et ses origines écossaises tombèrent dans l’oubli.

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