VOYAGE À TRAVERS LES FENÊTRES. RÉFLEXIONS SUR UN SYMBOLE MAÇONNIQUE
Contribution La Griffe Lorraine
Rubrique les Incontournables
Intérêt général de l’ouvrage ▲▲△△△
Facilité de lecture ▲▲▲▲▲
Rapport avec le rite ▲▲▲▲△
Les trois fameuses fenêtres du Tableau de Loge sont et resteront après cet ouvrage une superbe énigme.
Olivier Delacuvellerie ne vous privera en rien du plaisir de travailler, son ouvrage relève plus de la grosse et longue planche d’apprenti que d’une maîtrise de la lumière sur le Mystère. Son texte présente différentes hypothèses, amalgame de tous les auteurs maçonniques pour ensuite commencer à nous exposer son postulat, c’est-à-dire qu’il n’a pas l’intention de démontrer quoi que ce soit. Son idée concerne beaucoup plus le « voyage » que la symbolique ésotérique de la fenêtre, nous passons donc par une tripotée d’écrivains : Nothomb, Bouvier, Michaud, Valéry, Stevenson, Stiegler, Cioran, Baudelaire, Céline, Rostand, Flaubert, Giono, Barjavel, Kérouac, Gide, Marc-Aurèle, etc.
Une fois que le bon « gros » voyage exotérique a subi tous les poncifs et usages de la littérature, l’auteur digresse sur « l’errance ». Cela partait bien avec la notion de perspective et de point de fuite… puis de la fuite à l’errance, puis de l’errance à la perte de repères, puis à nouveau le concept d’échappatoire de la fenêtre, bref, je n’ai pas été convaincu. Je ne m’attendais pas à l’être, mais souvent les idées des autres enrichissent les nôtres ou les renforcent, quelquefois les font tanguer ou les renversent. Ici, aucun accès ésotérique, aucune approche « sous le symbole », aucune ouverture, c’est un comble pour des fenêtres… Dont on ne sait d’ailleurs pas si elles s’ouvrent, le livre aurait pu déjà commencer par ces deux hypothèses : stase ou mouvement ? Plutôt que de nous répéter que ces fenêtres servaient à s’évader, peut-être aurait-il pu penser qu’on pouvait aussi entrer... Lorsque l’on pénètre dans le Temple, le but n’est pas de s’en échapper, mais au contraire d’intégrer la fenêtre comme possibilité de percevoir, pas de fuir.
C’est un gentil texte, plaisant, mais absolument inutile.