BUCOLIQUES - GÉORGIQUES
Contribution La Griffe Languedoc-Roussillon
Rubrique les Incontournables
Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲▲
Facilité de lecture ▲▲▲▲△
Rapport avec le rite △△△△△
Etrange destin que celui de Virgile et son œuvre. On ne le reconnaît que comme un auteur de commande pour Octave Auguste. Aussi, ses ouvrages ont souvent été considérés comme orientés en faveur d’une politique, ce qui a créé un doute quant à leur véracité historique, qui en a amoindri la valeur réelle.
Le Moyen-âge, cependant, a su y percevoir un message initiatique en lui conférant même un caractère prophétique.
Notre région a produit pour la GRIFFE une fiche sur l’Enéide. Les Bucoliques et les Géorgiques viennent la compléter.
Concernant cet ouvrage, il faut d’abord en apprécier le style littéraire et son atmosphère. Il est à considérer comme un modèle, non pas de grande poésie mais de haute poésie, au sens que cette expression prendra au Moyen-Age avec les troubadours. Cette atmosphère crée « quelque chose » d’inspirant. Le lecteur est forcément transporté dans un monde où la Nature a du sens et communique avec les hommes. Mais au-delà de ce sentiment que je ne peux pas décrire vraiment, il y a un message initiatique que Virgile (sûrement initié) a mis dans son œuvre. Cela ressort de la IVème églogue où il semble s’être laissé aller sans retenue. Tout le Moyen-âge en a été profondément marqué, voire bouleversé.
La beauté du texte, la profondeur de la pensée, le génie littéraire et son caractère prophétique n’ont, à mon sens, jamais été égalés depuis.
Comme Franc-Maçon, notre démarche nous invite à une certaine audace et une ouverture d’esprit. C’est pourquoi, comme tout vrai cherchant, ayant épuisé toutes les perspectives du possible, nous devrons considérer l’impossible.
« Les temps sont révolus prédits par la sibylle. En ce jour, il renaît le grand orbe des siècles. Du ciel revient la Vierge et la paix de Saturne. Un Univers nouveau descend du haut des cieux. Naîtra un enfant qui scellera l’âge de fer. Cette naissance ouvrira l’âge d’or…
Des dieux cet enfant recevra la vie. Les dieux le verront auprès d’eux, gouvernant le monde par les vertus suprêmes de son Père.
Enfant, je vois ton berceau qui se couvre de fleurs alors que le Serpent périt… ».
D’aucuns diront qu’il ne s’agit là que de l’annonce de la naissance du fils d’un des amis de Virgile.
Toutefois, quelques décennies plus tard, le monde sera changé par la naissance du Christ.
Le Moyen-âge ne s’y est pas trompé. Dans tous les cas, Virgile mérite d’être lu. Il ne laissera aucun lecteur indiffèrent.