Pensées du matin

Contribution La Griffe : Lorraine

Rubrique Métaphysique

Pensées du matin… Le matin, oui ! Les pensées, c’est moins tangible !

Recommandation de lecture ▲

Intérêt général ▲

Facilité de lecture ▲▲▲▲▲

Rapport avec le rite ▲

J’aime beaucoup cette petite maison d’édition qui propose des textes originaux. Bien entendu, on ne peut pas toujours contenter tout le monde.« Pensées du matin » n’est vraiment pas à mon goût, et c’est subjectif bien sûr. Présenté comme un protestant un peu « difficile au sourire » dans le prologue, ce cher Alfred Boegner ne devait pas être l’homme le plus charmant du monde. Pasteur du 19ème siècle, missiologue, il paraît sous ses propres écrits comme l’homme le plus insipide, inintéressant, soporifique, mortifère, terne, rasant, barbant, déprimant, grisâtre et agaçant de sa génération ! Ces Pensées correspondent à des notes quotidiennes, un peu comme un journal qui ne raconte pas de faits, mais qui déverse un catéchisme putride en revenant toujours sur les mêmes sujets, de manière un peu décousue, mais dont je vais vous donner la conclusion coutumière, journalière et systématique : humilité, péchés et morale pour les pauvres créatures soumises à Dieu… Traînez-vous au sol comme de pauvres larves lamentables que vous êtes… En bref, l’Homme n’est qu’une souillure qui doit, pour rendre hommage au divin, accepter l’inacceptable, s’humilier pour faire grandir Dieu, alors qu’il me semble que c’est en se sublimant que l’on rend le meilleur hommage au divin.

Je n’exagère pas la description, l’ambiance radicalement dogmatique et effarante de ces soi-disant « pensées » qui ne sont en fait que des « éclairages ténébreux » de la bible, si vous voulez bien me pardonnez cet oxymore, mais il est pour moi l’illustration d’une perception noire et misérable de la spiritualité, uniquement moralisatrice. Aucune trace de Joie ou de partage, aucune trace d’immanence ou de transcendance, l’Homme n’en est même pas digne. Les quelques notions sur l’amour ne parviennent pas à en faire une lecture intéressante, sauf pour ceux qui envisagent de vivre à genoux sous le joug d’un quelconque gourou ou d’une spiritualité écrasante, si écrasante qu’on ne perçoit plus l’esprit.

 

 

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