L’homme et le sacré

Contribution La Griffe : Poitou Sevre

Rubrique Métaphysique

 L’auteur aborde le sacré sur le chemin du divin.

Recommandation de lecture ▲▲▲▲

Intérêt général ▲▲▲▲

Facilité de lecture ▲▲▲

Rapport avec le rite ▲▲▲▲

Julien RIES, belge, cardinal de l’Église catholique décédé en 2013, était docteur en théologie et licencié en philologie et histoire orientales. Il était aussi un très bon connaisseur de la gnose et du mysticisme. Son livre «l’homme et le sacré» a été publié en 2009. «Le sacré», dit Mircea Éliade «est un élément de la structure de la conscience et non pas un moment de l’histoire de la conscience. L’expérience du sacré est indissolublement liée à l’effort fait par l’homme pour construire un monde qui ait une signification» Il s’agit d’un ouvrage passionnant, un peu comme un dictionnaire où l’on peut venir suivre diverses pistes. Je n’en ferai pas la synthèse mais en pointerai quelques-unes qui m’ont particulièrement intéressé.

Il rappelle la sémantique d’abord, sur l’origine et la signification de sakros, sacer: ce n’est pas une notion imposée magiquement, mais veut dire, «FAIRE sacré»; l’homme est au centre de ce faire!

L’histoire de la notion de sacré est passionnante, à travers celle des religions indo-européennes, des hittites à l’Inde, et, du côté occidental, suméro-babylonnienne, religions non chrétiennes, des mondes grec, romain, égyptien, des grands monothéismes…

La troisième section de l’ouvrage m’a beaucoup intéressé comme maçon «espace sacré et chemin du divin», sacralisation de l’espace, symbolisme du centre; le sacré comme approche du divin, conscience et connaissance du divin.

Sommes-nous, maçons, des homo religiosus pour autant? Durkheim, Rudolf Otto, Mauss, Caillois, Corbin, Söderblom, et bien d’autres jusqu’à Paul Ricoeur sont évoqués. Religere,relire ou Religare relier? Deux étymologies tellement différentes du mot! L’expérience du divin que OTTO appelle numineux est un chemin de l’initiation au R.É.A.A.

La cohérence du phénomène religieux est inséparable de la conscience de l’homme. L’homme religieux est enraciné dans l’histoire de la formation de la conscience religieuse, grâce au symbolisme, à l’émergence de mythes et des rites «il croit toujours qu’il existe une réalité absolue qui dépasse le monde le transcende et lui donne sa dimension d’achèvement». Nous empruntons le chemin du divin pour devenir vrais en toutes circonstances en construisant un monde en fraternité.

 

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