Pourquoi l’art préhistorique ?

Contribution La Griffe : Lorraine

Rubrique Métaphysique

Les hommes préhistoriques faisaient-ils de l’art ou du chamanisme ?

Recommandation de lecture ▲▲▲▲

Intérêt général ▲▲▲▲

Facilité de lecture ▲▲▲▲

Rapport avec le rite ▲▲▲

Jean Clottes est un illustre préhistorien, responsable de l’étude scientifique de la grotte Chauvet. J’ai acheté ce livre lors de ma visite à l’ouverture de la grotte, par simple curiosité, mes connaissances en la matière étant rudimentaires.

Ce fut un très bon choix ! Car en plus d’apprendre et de comprendre les différentes périodes de l’histoire de l’Homme, de la vie préhistorique, Jean Clottes ouvre son savoir sur des hypothèses passionnantes concernant la spiritualité de nos ancêtres.

Rarement les reportages TV et autres articles… abordent précisément le « pourquoi » de ces dessins, peintures au fond des grottes. Au mieux on parle de chasse et de superstitions, mais rarement au-delà.

Je ne pense pas que Clottes ait été le premier à émettre l’hypothèse d’un véritable chamanisme, mais il explique très bien la nécessité pour ces Hommes de créer, de rendre hommage et de rendre sacré. Son postulat s’appuie sur les analogies avec les sociétés tribales actuelles, les aborigènes australiens, etc.

La lecture de cet ouvrage par un(e) maçon(ne) fera écho à son parcours, que ce soit chez nos ancêtres ou dans certaines sociétés tribales. Par exemple lorsqu’il y est décrit un passage étroit dans une grotte qui symbolise une initiation, la sacralisation de certaines parois par recommencement ou la reprise des dessins, la présence à Chauvet d’un hibou ou d’une chouette (symbole de la vision du caché, du subtil, du secret). Clottes partage aussi plusieurs exemples sur des parties de grotte très difficilement accessibles, comment expliquer autrement que par une certaine foi, une croyance aux esprits, ou une certaine notion de transcendance et d’immanence, des Hommes ont réalisé des dessins, des peintures, à la lueur de leur torche, dans un endroit difficile d’accès, sans équipement moderne, en sachant que leur réalisation serait invisible au « grand public » (Ah s’ils avaient su !).

Il faut donc une véritable volonté spirituelle pour dessiner sur ces parois à l’époque. Le seul bémol de l’ouvrage, à mon humble avis, et parce que l’auteur ne peut pas être spécialiste en tout, c’est la part du « beau » dans ces réalisations, est-ce que l’esthétique a joué un rôle dans l’accomplissement de ces œuvres ?

Est-ce de l’art ou de la spiritualité ? Mais ce n’est pas forcément le propos d’un historien.

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