L’ESPRIT ET LA VOIE
Contribution La Griffe Hauts-de-France
Rubrique Métaphysique
Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲▲
Facilité de lecture ▲▲▲▲△
Rapport avec le rite ▲▲△△△
Qu’est le bouddhisme ? quels en sont les concepts, la pratique, le but ? Autant de facettes de cette voie spirituelle et de questions qu’aborde Ajahn SUMEDHO et qui nous ouvrent à une meilleure compréhension ou appropriation.
Tout pratiquant du bouddhisme cherche l’Eveil, mais être éveillé n’est pas obtenir quelque chose. L’important n’est pas l’expérience du vécu, car « Tout ce qui apparait finit par disparaitre et n’est pas Soi », « Tout ce qui a un commencement a une fin et tout ce qui nait doit mourir ». L’important réside dans l’attention que je porte à la démarche et non pas au vécu sensoriel lié à la condition qui nous entraine dans l’erreur de prendre en considération faussement ce qui passe pour être l’éternel.
Cela débute par l’acceptation claire de la condition et non la considération de ce qui n’est qu’une perception faussée par nos sens, voir notre conscience. C’est faire attention, ouvrir notre esprit à ce qui est, accepter et être dans le présent, le vivre tel qu’il est et non tel que nous le ressentons. Le passé et l’avenir n’existe pas car l’un est déjà mort et l’autre n’est pas encore. La sagesse bouddhique c’est « embrasser tout ce qui est, tel qu’il est » dans le moment présent. C’est se dégager du conditionné limité pour être dans l’inconditionné illimité et intemporel.
Tout se résume dans les « quatre nobles vérités » : 1) Considérer et faire l’expérience de la souffrance liée à ce que crée l’insatisfaction de nos désirs si nous nous limitons au regard sur notre moi et le vécu de ses formes. 2) Réaliser que cette souffrance n’est qu’une simple condition et n’est pas la réalité ultime. 3) Prendre en compte que toute condition a un début et une fin, comme tout ce qui nous entoure dans ce monde et que la fin amène la cessation de la souffrance par l’approche de l’essence des choses et non de leurs multiples manifestations. 4) L’accès à la Justesse de tout ce qui a su se détacher de la forme et qui mène à la vue juste, l’attitude juste, entrainant la parole, l’action, le moyen juste, etc… pour atteindre la liberté de l’origine de ce qui est.
La voie bouddhique et l’Eveil sont la sortie du moi qui est souffrance car jamais assouvi, ceci en prenant en compte la prépondérance de l’appréhension des éléments sensoriels induits, afin que cette souffrance cesse et ainsi rejoindre le Soi et s’ouvrir à la Liberté et l’Essence de ce qui est dans le moment présent.
Une éthique et une philosophie vécue dans chaque moment présent de la vie.