L’ÉVANGILE INTÉRIEUR

Contribution La Griffe Lorraine

Rubrique Méthaphysique

Intérêt général de l’ouvrage ▲▲△△△

Facilité de lecture ▲▲▲▲△

Rapport avec le rite ▲▲▲△△

Cela faisait si longtemps que je voyais dans les bibliographies et citations Maurice Zundel et son « Évangile intérieur », que je devais bien m’y plonger un jour.

Présenté comme un mystique, Zundel est sans aucun doute un esprit puissant, son texte est majoritairement accessible, mais quelquefois aussi très profond et mérite une relecture de certaines phrases à plusieurs reprises.

Ces textes étaient lus à la radio, c’est-à-dire que :

-       Soit la majorité des auditeurs n’y comprenaient rien
-       Soit à l’époque, ils étaient bien plus avertis.

De tels propos aujourd’hui vous envoient directement au tribunal du CSA pour ségrégation intellectuelle.

Sur le fond, il faut croire que les problématiques de l’humanité n’ont pas beaucoup changé, le texte date de 1935 et les soucis humains sont identiques un siècle plus tard.

On perçoit la profondeur de la foi de l’auteur, une foi capable de nous emporter, de nous transformer… jusqu’au moment où, en homme d’Église, il ne peut s’empêcher de ramener son élan mystique à la morale et au dogme chrétien, à la punition et à la sous humilité.

Il y a des fulgurances, une grande cohérence dans sa pensée, une vision très avant-gardiste sur les femmes… mais la raison en est plus théologique que simplement humaniste.

Zundel est très réaliste, pratiquement tragique, il dénonce le communisme et toutes ses dérives comme certains, encore un siècle plus tard, ne l’admettent toujours pas. Et sur d’autres points, il perd pied dans le théorique lorsqu’il donne des leçons de morale sur le couple, là, c’est presque de l’humour, c’est comme si j’abordais sérieusement la masturbation … spirituelle bien sûr… des jeunes abbés. Ce serait purement hypothétique !

Cette petite critique s’appuie uniquement sur cet ouvrage, « ce » texte. Maurice Zundel a une telle aura auprès de nombreux auteurs, qu’il faut une vision plus panoramique sur son œuvre pour se faire une idée complète de l’auteur.