LE TEMPS DES MOINES

Contribution La Griffe Lorraine

Rubrique Méthaphysique

Intérêt général de l’ouvrage ▲△△△△

Facilité de lecture ▲△△△△

Rapport avec le rite ▲▲△△△

L'auteur, une universitaire, se dit « sociologue des religions ». Deux vocables dont je me méfie. Le livre ne valant pas le détour, laissez-moi pourtant vous conter comment je suis entré en possession de ce gros bouquin abscons et tout à fait rébarbatif. Ma mère, une sainte femme qui fut baignée dans le catholicisme dès son enfance et qui passa sa vie dans les églises, jouant de l'orgue, enseignant le catéchisme etc.…etc... en fit l'acquisition pour mieux connaître ce milieu monastique renaissant. Erreur fatale !  Elle qui possède son évangile sur le bout des doigts, fut saisie d'un doute. Etaient-ce les prémices d'un gâtisme brutal ? Elle ne comprit rien à ce livre et perdit le combat par jet des lunettes au troisième chapitre. Alors elle se tourna vers son fils bien aimé, pour lui demander son avis. Je fus atteint des mêmes symptômes.

Venons-en à l'ouvrage. Pour exprimer une idée allégorique assez simple : la clôture monastique est une clôture spirituelle, l'auteur a besoin de plus de sept-cents pages, de circonvolutions intellectuelles inutiles et dommageables pour l'environnement avec une consommation excessive de papier et d'encre. Dans le fond ce n'est qu'un prétexte pour se mettre en valeur. Allons tout n'est pas à jeter, et quelques pages sont de nature à plaire à quelques novices imberbes. Hélas, quel style compliqué, qui à force de se vouloir savant en devient insupportable. Quel calvaire ma mère a dû subir avec ce livre, lorsque je mesure les efforts que j'ai déployés pour aller jusqu'au terme de cet empilement de phrases dépourvues de sens intelligible. C'est bien dommage car le sujet traité est digne d'un grand intérêt, d'un point de vue historique, explorant le renouveau monastique -modéré toutefois- au XXIe siècle. Mais à vouloir faire l'ange, on fait souvent la bête.