LES VERS DORÉS DES PYTHAGORICIENS
Contribution La Griffe Lorraine
Rubrique Méthaphysique
Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲▲
Facilité de lecture ▲▲▲▲△
Rapport avec le rite ▲▲▲▲▲
Dans le creux de ma portière conducteur, parmi les cartes routières (non, non, toujours pas de GPS), se nichent les Vers Dorés (d’âge d’or) des Pythagoriciens, traduits puis commentés par Antoine Fabre d’Olivet (1767-1825). Le papier est tout mou d’humidité et les lettres à peine lisibles, preuve en est que la poésie grecque-conduite de vie trouve sa place entre les courses au supermarché, le garagiste et les départs en vacances.
La vie est une perpétuelle intempérie et ce petit bouquin de sagesse trace la voie vers un ciel moins chargé, tolérant et réservé, patient et passionné, profond et élevé. Nous n’y pouvons rien, nous sommes issus de cet humanisme-là, celui qui frotte aux dieux notre condition.
Qui parle encore aujourd’hui de héros, de demi-dieux, que dis-je de… sages et de vertus…et d’amour de son frère ? Ces quelques vers (soixante et onze) sont loin de toute désuétude, un sacré rappel de ce que nous sommes appelés à être.
Plongeons la main dans la portière et récitons-nous quelques strophes. La route est soudain plus sereine, nous davantage grandis, responsables et, dans un temps devenu plein, plus lucides « éclairés de nos devoirs véritables ».
Ce n’est déjà pas si mal.
Vous avez besoin d’une complicité durable ? Lisez, ça fait quatre pages, puis poursuivez par les commentaires (en 1813) d’Antoine Favre d’Olivet qui, je ne résiste pas au plaisir, cite Sophocle :« l’initié est non seulement heureux pendant sa vie, mais encore après sa mort…»
Les Vers Dorés nous conduisent à ce bonheur.