ÉTHIQUE DE NICOMAQUE
Contribution La Griffe Languedoc-Roussillon
Rubrique Métaphysique
Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲▲
Facilité de lecture ▲▲▲△△
Rapport avec le rite ▲▲△△△
Le grand intérêt d’Aristote, c’est que, venant au crépuscule de l’hellénisme, il a fait de la culture de son époque une sorte de synthèse éclairée et vivante. Si j’osais une comparaison très audacieuse, il a construit une Somme des connaissances de son temps à l’instar de ce qu’a pu faire Thomas d’Aquin beaucoup plus tard dans le contexte de la Tradition chrétienne.
Ce qui rend Aristote plus attachant encore à travers l’Ethique de Nicomaque que dans le reste de son œuvre, c’est que Nicomaque était médecin et le père d’Aristote. Il aura sur ce dernier une influence considérable.
D’aucuns ont d’ailleurs appelé cet ouvrage « Morale de Nicomaque » qui sont comme des éléments d’une éducation qui transcende l’ordinaire.
Après avoir longuement défini la vertu humaine que l’on peut atteindre en tant qu’homme, Aristote propose une vertu surhumaine à laquelle on ne peut accéder que « dans la mesure où l’on possède en soi quelque chose de divin ».
Si Aristote formule des doutes, c’est à l’égard de « l’intelligence » humaine qui, plus encore par procédé « discursif » « qu’intuitif », viendra perturber un processus d’intériorité naturel dans lequel l’interférence de la raison constituera un obstacle puissant.
Tout cela se reflète dans l’ouvrage. Ce sont toutes ces hésitations, ces interrogations, cette humilité en un mot, cette dimension humaine en fait, qui donne à ce livre un charme indéniable où nous retrouvons nos propres interrogations sur la destinée et le sens de la vie.