LE TONNEAU DE DIOGÈNE

Contribution La Griffe Touraine

Rubrique Métaphysique

Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲△

Facilité de lecture ▲▲▲▲△

Rapport avec le rite ▲△△△△

L’auteur nous entraîne au plus près de quelques célébrités, à des moments-clés de la pensée et même de la compréhension de la pensée. Il exploite des anecdotes connues pour en tirer de solides leçons pour les amoureux de la sagesse que nous sommes. Quinze petits récits pour un survol de l’histoire de la philosophie.

Pour mobiliser nos neurones, l’auteur recourt à divers stratagèmes. Une fois il met en scène le philosophe aux prises avec  la question qui l’obsède et nous l’accompagnons dans son raisonnement. Une autre fois, il procède par saynète pour mieux montrer les enjeux et les implications du dilemme dans notre quotidien. Parfois il tend un pont entre les époques, afin de mieux illustrer le propos.

Le breuvage de ce « tonneau » ne suffira pas à nous faire briller dans les dîners en ville mais il nous permettra au moins d’entrer directement dans certains débats éclairés, au cours de quelque agape tardive, nous évitant la gaffe majeure qui disqualifie : à propos de l’âne de Buridan, on évitera par exemple de demander si la bourgade se trouve en Poitou ou dans les Cévennes ; entendant parler du démon de Socrate, on ne cherchera pas à savoir s’il s’agit du démon de midi … ou de minuit plein.

Mais comme on l’imagine, le dessein de l’auteur est plus ambitieux. Il nous fait vivre ces moments pivots de la pensée qui sont autant de jalons dans l’histoire de la philosophie. Dans deux ou trois cas, vous pourrez comme moi rester perplexe sur la pertinence du débat proposé. Votre perplexité vous renseignera peut-être sur vos limites, mais éclairera surtout le chemin parcouru depuis cette époque jusqu’à la pensée contemporaine. Les limites de notre entendement ont été tant et tant repoussées au cours des siècles que nous n’avons plus en mémoire les obstacles rencontrés par les penseurs ni les conflits qu’ils ont dû affronter.

Plus banalement, nous prenons conscience des multiples étapes qu’il a fallu franchir, disons même gravir, pour en arriver là !