LE PHILOSOPHE NU
Contribution La Griffe Lorraine
Rubrique Métaphysique
Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲△
Facilité de lecture ▲▲▲▲△
Rapport avec le rite ▲▲▲▲△
Alexandre Jollien, philosophe suisse, a la singularité d’être handicapé suite à ce qu’il considère comme un « manque de pot » et non une « injustice » : naître avec le cordon ombilical autour du cou.
Les difficultés motrices, ses problèmes de santé et sa vision du monde sont forcément liés, entre les difficultés quotidiennes et les moqueries, il y a le choix entre la dépression profonde, le détachement ou le combat, il a choisi la réflexion avec comme arme la foi, la méditation et la philosophie.
« Le philosophe nu » raconte le combat d’Alexandre, père de famille, philosophe, ancien pensionnaire de foyer pour handicapés, à la recherche du « mieux vivre » ou du « vivre avec ». Il parcourt tout au long du texte de nombreux auteurs et philosophes en se les appropriant, même si les citations sont nombreuses, elles participent à une véritable réflexion.
Entre le handicap, le zen et la philosophie, Jollien nous raconte sa vie et cela pourrait être morne, glauque, triste. Il réussit pourtant le tour de force de m’avoir fait rire aux éclats tant la sincérité, le courage et surtout l’humour de cet homme sont présents tout au long de son « journal », car on peut considérer ce livre comme un journal intime où tous les hauts et les bas de l’auteur se dévoilent avec une simplicité et une spontanéité formidable. C’est aussi un exercice psychologique au-delà du récit de ses exercices physique, méditatifs, familiaux, il se confronte au monde réel, à la cruauté du quidam.
Un livre joyeux mais pas « creux », une lecture aisée et profonde.
Le philosophe nu m’a ému au point que c’est sûrement le livre que j’ai le plus offert autour de moi car il symbolise le combat de la vie, avec la foi et pour la joie, c’est une triade irrésistible.