GENEVIEVE DE PARIS

Contribution La Griffe Lorraine

Rubrique Métaphysique

Intérêt général de l’ouvrage ▲▲△△△

Facilité de lecture ▲▲▲▲▲

Rapport avec le rite ▲△△△△

On a beau être Académicien, on n’en est pas moins homme. Max Gallo nous habituait à mieux. Il prit le parti du récit historique romancé, donnant la parole à des personnages dont, historiquement, nous ne savons pas grand-chose. Le manque de recherches sur les hagiographies de la sainte patronne de Paris est ici flagrant. Gallo navigua donc comme il le pouvait sur les eaux parisiennes mais hélas, fluctuat mergitur ! Pour arriver à 151 pages, l'éditeur fait le choix d'un format poche avec 24 lignes par pages et 36 caractères par ligne, espaces y compris. Bref, au sens vrai, voilà qui est vite lu, tout aussi vite qu'il fut probablement écrit. Dans ces conditions, ce n'est pas un livre de chevet, tout au plus un opuscule vite fait.

Tout ceci fait que l'on n’apprend pas grand-chose sur notre bonne Geneviève, pas plus que sur la période où elle vécut. Gallo dans le sous-titre de son petit essai, annonçait involontairement la couleur : Lumière d'une sainte dans un siècle obscur. La lumière en question est une toute petite chandelle, tant le livre n'apporte qu'un éclairage des plus vacillants et pour tout dire obscur.

Gallo l'historien se fourvoya dans son choix. L'hagiographie n'est pas à la portée d'un auteur à succès. Elle exige de véritables recherches, la confrontation de sources et plus encore la mise en exergue de ce qui ressort des légendes et des allégories. Elle réclame une étude du cadre historique, des auteurs du temps et des concepts religieux d'alors. Quelle est la part du contexte historique du Ve siècle ? Tout autant de domaines dont l'absence est ici dommageable à ce livre.

Alors laissons Napoléon et De Gaulle à Gallo, mais évitons sainte Geneviève, laquelle mérite, soit dit en passant, notre admiration et un petit coup de goupillon respectueux.