LE MONDE S’EST-IL CREE TOUT SEUL ?
Contribution La Griffe Midi-Pyrénées
Rubrique Métaphysique
Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲△
Facilité de lecture ▲▲▲△△
Rapport avec le rite ▲▲▲▲▲
Qui ne s’est jamais posé la question métaphysique, consciemment ou inconsciemment, « D’où viens-je ? », enrichie de ses corollaires « Ou vais-je ? » et « Quel est le sens de ma vie ? » ? Ce livre ne prétend pas trancher, mais éclairer un débat sur le thème de la création du Monde par l’expression d’un panel diversifié de personnalités des sciences et de la philosophie, reconnues pour leur expertise et la pertinence de leur pensée : un astrophysicien, un physicien, un biologiste, un cybernéticien, un botaniste, un médecin philosophe.
La constitution du livre adopte la forme d’un dialogue entre chacun d’entre eux et un Monsieur Loyal de la confrontation d’idées, Patrice Van Eersel, journaliste, écrivain, mais surtout laudateur de la notion de Noosphère, cette enveloppe de la Terre faite de consciences et de pensées humaines, développée par Pierre Teilhard de Chardin et Wladimir Vernadsky.
L’idée maitresse est d’exposer d’emblée l’exégèse de la création vue par Trinh Xuan Thuan, scientifique et bouddhiste « non orthodoxe », qui se fonde sur de profondes convictions : le principe anthropique fort, la réalité du Big-Bang, le temps, la conscience, les lois d’entropie, d’harmonie et des probabilités, les principes d’incomplétude de Kurt Gödel et Bertrand Russell, le déterminisme originel et l’incertitude de la complexité qu’introduit la physique quantique et l’auto-organisation des systèmes, l’unicité de l’univers, l’ordre dans et par le désordre (Ordo ab Chao). Vient à l’esprit l’image d’un fleuve qui suit une pente naturelle prédestinée l’entrainant de sa source à son exutoire, de haut en bas, du commencement à la finalité, en bifurquant, se séparant, s’étalant ou se resserrant au cours de son périple.
Sur ce socle, chaque intervenant développe sa propre vision, compatible ou aux antipodes, modérée ou véhémente, affirmative ou, dans la plupart des cas, ouvrant une interrogation.
Chaque lecteur peut ainsi s’emparer de la question et s’engager sur sa propre voie en fonction de sa sensibilité, de ses aspirations et de son ressenti intime, entre la rigueur scientifique, qui traite du relatif des phénomènes vérifiés et reproductibles, et la pensée imaginale, qui relève de l’absolu des origines et du Dessein.
Au cœur de la controverse, la pensée de Werner Heisenberg emprunte au « Neutre » des paradigmes en cause, cher à Roland Barthes, et incite à chercher la vérité dans une troisième voie où se conjuguent et se complètent un déterminisme originel et une incertitude de la complexité.