Immanence et transcendance dans l’œuvre de Teilhard de Chardin
Contribution La Griffe : Île de France
Rubrique Métaphysique
Pèlerin de l’avenir, ainsi se voulait Teilhard de Chardin, très tôt convaincu que le monde n’est intéressant qu’en avant
Recommandation de lecture ▲▲▲▲▲
Intérêt général ▲▲▲▲▲
Facilité de lecture ▲▲▲
Rapport avec le rite ▲▲▲▲
Nicole Bonnet analyse la pensée de Teilhard de Chardin sur le thème de l’immanence et la transcendance sur tous les plans depuis : la vie, l’homme, la société, le point Oméga, la religion, l’action, la matière... Un large panorama sur la pensée du philosophe.
L’auteur conjugue brillamment la rigueur de l’analyse avec un style précis, dans un vocabulaire accessible et clair pour le commun des lecteurs.
Au départ le titre est « accrocheur » pour celui qui s’intéresse à sa propre recherche maçonnique.
L’analyse aborde plusieurs aspects, partant de la conscience réfléchie, dimension de l’esprit spécifique à l’humain. C’est le Connaitre, savoir qu’on sait, la conscience de soi, un privilège de l’homme.
Transcendance et Immanence, vues ici comme le fil conducteur dans notre marche vers l’unité, où l’Alfa et l’Oméga forment un tout.
La lecture demande un peu de persévérance en plusieurs étapes de lecture et, si nécessaire, quelques relectures seront utiles concernant des chapitres que chacun jugera plus importants que d’autres.
C’est un ouvrage qui ne s’oublie pas. Il participe à l’ouverture de l’esprit ainsi qu’à la compréhension du sujet traité sous l’angle de la philosophie.
Plus précisément ici, la métaphysique est située sur le plan de l’action en transformant la matière en esprit. Au fil des pages on découvre une démonstration de l’inconscience spirituelle tournée vers Dieu (le Un le Tout). L’Amour, aboutissement de la démarche, est placé naturellement au centre du raisonnement. La question de vie en société est posée ou l’homme se rapproche d’un amour universel sans lequel il serait contraint d’aller vers une convergence forcée, source de guerre.
Au fil des chapitres, vient rapidement à l’esprit les comparaisons avec nos rituels et l’idée sous le symbole que le REAA nous invite à découvrir. Pour ma part je n’ai pas trouvé de contradictions formelles, mais des approches qui s’enrichissent et se complètent, en apportant une précision dans notre compréhension.
Teilhard de Chardin démontre que cette transcendance vers le point Oméga ne peut achever sa convergence sans une force d’attraction dans l’unité et l’Amour, un Amour surhumain distinct, moteur universel. Enfin un rapport entre le bien et le mal qui montre que le mal est fondé sur la faute de la liberté.