Contribution La GriffeLorraine

Rubrique Métaphysique

Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲▲

Facilité de lecture ▲▲▲▲△

Rapport avec le rite ▲▲▲△△

Marc Halévy est un auteur prolifique dont les textes sont parfois inégaux. Il n’est pas rare qu’il se laisse emporter par sa prose et décide de faire l’économie du sujet initial. Dans cet ouvrage, il est parvenu à se maîtriser un peu.

Sa présentation du Tao est simple, complète et « pédagogique ». Ce dernier point est important, car il ne s’agit pas d’expliquer simplement le TAO, il s’agit également d’expliquer pourquoi son accès est difficile pour un Occidental. Les codes, la pensée, la tradition, la liberté, l’humanisme, les notions de collectif et d’individu sont totalement différents entre le monde occidental et le monde oriental.

Depuis le COVID, le terme de paradigme est devenu « courant », c’est un mot intéressant pour décrire les différences entre civilisations. Entre l’Est et l’Ouest, il y a une véritable différence de paradigmes. Marc Halévy me paraît plus pédagogue que dans son autre ouvrage sur les « Citations » du Tao.

 

Le Tao pose de vraies questions aux Francs-Maçons, le yin et le yang, la dualité, la bipolarité, le mouvement, le tout et ses parties, le nouménal, le social, l’ontologie, l’inspir et l’expir, etc.

L’auteur prend clairement position, l’occident est vulgaire et le chinois aristocratique, élégant, raffiné… C’est à se demander pourquoi il vit encore en occident. Le nihilisme occidental, nous le subissons, mais la politique chinoise n’a rien d’un Tao idyllique, le texte aborde très brièvement du régime communiste qui a « vendu son âme », mais c’est anecdotique puisque le Tao est par essence « asocial ».

C’est un point que l’auteur aurait pu développer autour du « détachement ». La description qu’il en fait est bien différente du détachement occidental de la mystique rhénane, le détachement du Tao revient à ignorer l’autre tout simplement, c’est totalement nombriliste contrairement à ce que l’auteur affirme dans la première partie de l’ouvrage où il étripe Descartes et son cogito.

Le principal problème de cet ouvrage réside dans l’attaque systématique de l’occident pour démontrer que le Tao est formidable.

C’est fatigant, dommageable, pour l’impression très subjective de l’ouvrage, pour l’occident, pour le Tao, pour l’auteur, et finalement pour le lecteur qui peine à terminer l’ouvrage.

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LA SPIRITUALITÉ EST AMÉRICAINE