LA PHILO, C’EST LA VIE
Contribution La Griffe Aquitaine
Rubrique Métaphysique
Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲▲
Facilité de lecture ▲▲▲▲▲
Rapport avec le rite ▲▲△△△
Cet ouvrage ouvre une fenêtre, à l’image de l’ouvrage de Freud sur la « psychopathologie de la vie quotidienne », sur un versant purement philosophique afin d’éclairer les aléas de la vie, et en faire une force.
Il s’agit d’une mise en récit, une forme d’identité narrative au sens de Ricoeur, qui franchit les différentes grandes étapes de l’enfance à la maturité, transitant par l’adolescence, tout en explicitant en passant quelques grands mouvements de la philosophie, de l’existentialisme à la phénoménologie, dont les concepts directeurs sont décortiqués et expliqués tout au long du récit.
Réflexions sur la mort et le grand doute sinon la « méchante peur » qu’elle inspire, le racisme, Barbie et le féminisme, séries télévisées et mangas, mouvements sociaux, Me-Too, végétarisme et anti spécisme, tout un panel symbolique est offert au lecteur comme cadre de vie et support à penser. La philosophie se révèle un véritable « couteau suisse », « une compagne de route discrète qui surgit lorsqu’on a besoin d’elle », agit comme un outil permettant à l’être de se structurer, tout comme nos rituels servent à chacun d’entre nous pour orienter vers quelques pistes de réflexions sur notre vie, l’illuminer parfois, et donc éclairer le sens qu’elle en fait surgir. Notre travail est donc double dit-elle, « trouver qui nous sommes, pour nous comporter comme tel » !
L’enjeu de notre liberté se confronte à certains états de fait, famille, pays, langage, environnement, choix que nous faisons, bref, notre facticité qui nous délimite. « De la même manière que la reine d’Angleterre n’existe pas que pour elle-même, mais pour les autres ». Ainsi et à l’image de notre liberté, maçonnique ou non, celle-ci se loge dans la tradition et dans la considération des autres, dans l’accomplissement du devoir. On ne naît pas reine, mais on le devient, on ne naît pas franc-maçon, mais on doit chercher à le devenir.
L’auteure, titulaire d’un master de philosophie à l’Université d’Edimbourg, anime divers ateliers et sites, « philosopha vie », « les petites lumières » et rédige une rubrique « philo » dans la revue Okapi.